Dans les méthodes agiles, les équipes sont auto-organisées.
C’est à dire qu’il y a un cadre à l’intérieur duquel il n’y a pas de relation hiérarchique entre les personnes, il n’y a pas de chef, et où on travaille ensemble pour atteindre des objectifs communs. Scrum en particulier propose un framework méthodologique qui permet d’accéder à une efficacité supérieure à celle d’organisations traditionnelles.
Comment dans d’autres contextes, en famille, entre amis, au sein d’une promo d’étudiants, arriver à s’auto-organiser de façon efficace ?
Auto-organisation efficace
Pour moi, l’auto-organisation est efficace quand le groupe :
- atteint ses objectifs
- est attentif à chacun de ses membres
- est à l’écoute de chacun
- apporte du soutien
- cherche à impliquer tout le monde
- fait des retours positifs ou négatifs de façon sincère, respectueuse et bienveillante
Des objectifs clairs et partagés
Un préalable est de s’assurer que les objectifs que l’on cherche à atteindre sont bien clairs pour tout le monde et sont partagés. Même si on a l’impression que c’est évident, il est utile de les rappeler et de les repréciser.
Prise de décision
Un des points délicats de l’auto-organisation est la prise de décision.
Le risque est de prendre conscience trop tard qu’on ne s’est pas mis clairement d’accord sur le mode de prise de décision …
Vote à main levée, doodle et autres fichiers Excel peuvent être un bon début.
On pourra se servir de techniques plus avancées comme le protocole “Decider” issu des “Core Protocols” (https://bloculus.com/core-protocols-5-decider/)
Un état d’esprit
Pour moi la clé d’une auto-organisation réussie est l’état d’esprit : confiance dans le groupe, bienveillance, humilité, prise de responsabilité, ouverture d’esprit, attention aux autres.
Chacun pourra apporter son énergie et sa bonne humeur à la hauteur de ce qu’il a, et garder en tête cette question : qu’est-ce que je peux faire à mon niveau pour aider le groupe à atteindre ses objectifs tout en atteignant les miens ?
Rétrospective
Après une période de fonctionnement, il est bénéfique de prendre un moment de réflexion et de partage entre les membres du groupe : ce qui va bien, ce qui va moins bien et ce qui pourrait être amélioré (dans les méthodes agiles, c’est la rétrospective). On s’assure ainsi que chacun ait accès à un espace d’expression et on a l’opportunité de faire évoluer les règles ou les pratiques pour gagner en efficacité.
En conclusion
Il y aurait encore beaucoup à dire sur l’auto-organisation, notamment au niveau de la notion de leadership, de la facilitation et des mécanismes de régulation de conflit.
S’assurer de la clarté des objectifs, se donner un espace de partage et de réflexion et avoir un bon état d’esprit permettront de partir sur des bases solides.